
VALERIA GIUGA - CHORÉGRAPHIES, ÉCRITURES

CRÉATION 2022
Valeria Giuga - conception, chorégraphies
Lise Daynac - co-conception, production
Anne-James Chaton - voix, création sonore, installation
Sylvain Prunenec, Antoine Arbeit - danse
Hugo Rousset - développement technique, design graphique
Valérie Castan - textes et voix de la pièce chorégraphique sonore
Arnaud Van Audenhove - vidéos
Fabien Nicol - musique
Alice Grégoire et Clément Périssé - conception et réalisation de la structure « Le Jardin »
Production
Labkine
Partenaires
VIADANSE CCNBFC-Belfort,
Espace Multimédia Gantner-Belfort,
Centre culturel Bellegarde-Toulouse,
FRAC Franche-comté de Besançon
La Place de la danse-CDCN Toulouse/Occitanie
avec le partenariat de Numéridanse (exposition "Danser entre les lignes")
Subventions
DRAC Occitanie (conventionnement)
Région Occitanie
Département de la Haute-Garonne
La création « Sacré Vaslav ! » a reçu le soutien du DICRéAM
Sacré Vaslav !
Installation et performance dansée
de Valeria Giuga
Et si on inventait un système codifié de correspondance entre le geste et le son de la langue, pourrait-on alors traduire un texte lu en mouvement dansé ? Pourrions-nous retrouver le corps perdu de l’illustre chorégraphe et danseur Vaslav Nijinski dans l’écriture de son « Journal » ?
Nous savons que le mouvement participe à la naissance de la parole et que la phonétique est sans doute la partie la plus physique de l’apprentissage d’une langue : tout le corps accompagne la production des sons.
Quelle sensation provoquent la sonorité des mots, leur agencement, leur occurrence dans une phrase ? Comment pourrait-on retrouver le corps et le mouvement dans un texte qui n’est que mots, fantasmes, pensées ?
Voici le défi de Sacré Vaslav !
En considérant la danse comme un langage, nous la construisons avec des règles et des codes. Elle possède une morphologie et une phonologie, une syntaxe, une sémantique, des nuances, des accents et un phrasé.
L’installation Sacré Vaslav ! propose une expérience immersive dans le son, l’écrit et le corps. Voir la danse et enrichir son expérience corporelle de spectateur.
L’installation Sacré Vaslav ! se déploie :
> sur trois espaces : le jardin - la cour - la loge
> trois performances dansées (trois solis)
> une application pour smartphone
CALENDRIER DE CRÉATION :
21 au 25 novembre 2022 : VIADANSE CCNBFC, Belfort (90)
05 au 08 décembre 2022 : Centre national de la danse, Pantin (93)
9 au 10 et 18 au 20 janvier 2023 : Centre national de la danse, Pantin (93)
18 au 25 février 2023 : Centre culturel Bellegarde, Toulouse (31)
6 au 10 mars 2023 : Centre culturel Bellegarde, Toulouse (31)
14 au au 16 mars 2023 : Centre culturel Bellegarde, Toulouse (31)
CALENDRIER DE DIFFUSION
16 mars au 13 mai : Exposition « DANSER ENTRE LES LIGNES» SACRÉ VASLAV ! et LA MACHINE, Centre culturel Bellegarde, Toulouse (31)
16 mars : Performance SACRÉ VASLAV ! + vernissage, Centre culturel Bellegarde, Toulouse (31)
13 mai : Performance SACRÉ VASLAV ! - À COUR ! dans le cadre du festival WE ACT, Centre culturel Bellegarde, Toulouse (31) en partenariat avec les étudiants de la formation Extensions La Place de la danse, CDCN, Toulouse (31)


Processus d’écriture
Valeria Giuga traite la danse comme un texte, elle conçoit ses chorégraphies par des systèmes de contraintes, le geste devient tour à tour une lettre, un mot ou encore un abécédaire.
Pour Sacré Vaslav ! c’est le son de la langue qui est à l'origine du geste dansé.
La langue française compte 37 phonèmes.
À ces sons qui construisent la langue, Valeria Giuga fait correspondre autant de mouvements (geste d’une partie du corps et précision de sa qualité, déplacement dans l’espace) qui s’enrichissent ou se simplifient selon l’agencement des phonèmes entre eux, de la place des lettres dans le mot, du rythme et de la longueur de la phrase.

Entrer dans le « Journal » de Nijinski, c’est se plonger dans l’intimité d’un des plus grand génie créatif de son époque, dans l’ultime tentative d’un homme proche du précipice de dire ce qui ne se dit pas.
Rédigés au cours de l’hiver 1918-1919, alors que Vaslav Nijinski résidait en Suisse avec sa femme Romola et leur fille Kyra, ces cahiers se présentent comme le témoignage bouleversant d’une vie de création faite de gloire et de souffrances. Alors âgé de vingt-neuf ans, sur le point de sombrer dans la folie, l’artiste évoque sa douleur de vivre et relate sa quête humaine et spirituelle à travers son art et dans sa vie quotidienne. Ces « cahiers » sont un véritable point de bascule car au moment où Vaslav Nijinski se lance dans cette écriture, il ne dansera plus jamais et pourtant le corps est omniprésent.
Répétitive, obsessionnelle, violente, sa prose, parfois incohérente, s’accorde avec le souhait de son auteur : donner plus à ressentir qu’à comprendre. L’écriture de Nijinski suit sa pensée où tout se bouscule, s’enchaîne, se déchaîne. Une écriture fantasque, associative, répétitive, obsessionnelle. Fantasmes et souvenirs y font bon ménage.


Un dispositif immersif pour dévoiler la danse qui se cache derrière le texte...
Le jardin est une structure auto-portée de forme circulaire dans laquelle le public est invité à entrer pour une expérience immersive, contemplative et sensorielle. Un dispositif vidéo projette les images d’un décor naturel au milieu duquel le danseur Sylvain Prunenec semble danser comme s'écrit un texte. C'est à partir de quatre textes choisis extraits du "Journal" de V. Nijinski que Valeria Giuga a imaginé ces danses. Quatre textes devenus quatre partitions à interpréter pour révéler la danse cachée derrière les écrits de ce danseur et chorégraphe mythique et mystérieux. Les gestes, leur dynamique, leur rythme, leurs accents se marient ou se confrontent aux sonorités de la langue et à ce qu’elle raconte. L’univers sonore est constituée d’une lecture et d’une composition originale créées par Anne-James Chaton, à partir d’extraits du texte de Vaslav Nijinski.
La loge est un espace intine dans lequel est diffusée une pièce chorégraphique sonore de 18 minutes chorégraphie par Valeria Giuga et mise en mot par Valérie Castan. La voix de Valérie Castan propose une expérience singulière. Dans un décor naturel imaginaire, un homme, que nous appelerons "Vaslav", danse : la silhouette intemporelle aux muscles ronds, barbu, cheveux ras. Il est vêtu d'un pantalon noir et d"un haut manches courtes couleur terra cotta. Le récit de sa danse invite le public à visualiser le rythme et la qualité de ses gestes et de ses déplacements jusqu'à pouvoir se laisser entrainer dans cet univers chorégraphique et se mettre en mouvement. Cette proposition sonore, naturellement accessible aux personnes mal et non-voyantes, est accompagnée d’une création musicale de Fabien Nicol.
La cour est un espace où les spectateurs peuvent écouter des extraits d'un poème de Vaslav Nijinski dans sa langue originelle.